Avortement : Zika remet en cause les législations restrictives d’Amérique latine

Publié le 3 Fév, 2016

Actuellement, le lien entre Zika et les dommages du cerveau n’ont pas été prouvés scientifiquement. Mais l’augmentation du nombre de cas de microcéphalie dans certaines régions du Brésil touchées par l’épidémie Zika ont assez alarmé pour que l’OMS déclare une urgence de santé publique internationale lundi dernier (cf. L’épidémie Zika, un enjeu de santé publique).

 

Face à l’épidémie, le Salvador  a demandé aux femmes de reporter leur grossesse de 2 ans. Mais dans différents pays du continent sud américain, et notamment au Brésil, des voix s’élèvent pour demander une révision des lois très restrictives sur l’avortement. Des juristes préparent déjà des textes. Souvent les lois de ces différents pays autorisent l’avortement en cas de viol, quand le fœtus est anencéphale ou quand la vie de la mère est en danger. Avec des variantes.

 

Les cas les plus graves de microcéphalie peuvent généralement être détectés avec des balayages ultrasoniques vers la fin du deuxième trimestre, soit environ 24 semaines. Certains enfants, marqués pas des malformations sévères, sont relativement peu affectés intellectuellement, tandis que d’autres ont des problèmes structurels mineurs mais peuvent porter de lourdes handicaps. Les partisans des lois en vigueur sur l’avortement au Brésil soutiennent que ces avortements tardifs vont intensifier une décision déjà déchirante. Le Dr Lenise Garcia, professeur de biologie à l’université du Brésil, explique que « cet avortement peut entrainer une culpabilité que la femme gardera jusqu’à la fin de sa vie ». 

Des voix s’élèvent en vue d’un avortement préventif. D’autres estiment que cette pratique équivaut à une « sélection de l’espèce ».

 

New York Times 04/02/2016 – Washington Post (Ariana Eunjung Cha) 04 /02 /2016 – AFP (Eugenia Logiuratto) 04/02/2016

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