Le comité des droits de l’Homme de l’ONU a dénoncé jeudi « les effets de la loi irlandaise sur l’avortement ». Prenant en exemple le cas précis d’une jeune femme, l’ONU estime qu’elle a « subi un traitement cruel, inhumain et dégradant ».
Cette femme, en novembre 2011 a avorté à 21 semaines de grossesse suite à l’annonce des médecins d’une maladie congénitale « qui signifiait qu’il [le fœtus] allait mourir avant ou après l’accouchement ». Le comité de l’ONU a estimé que cette femme était victime de discrimination « car elle n’a pas bénéficié des soins prévus en cas de fausse couche ». Les « experts » ont également déclaré que cette expérience négative aurait pu être évitée « si elle n’avait pas été empêchée de mettre un terme à sa grossesse dans son environnement familier ». Ils considèrent qu’autoriser l’avortement « fournirait un soutien aux femmes ».
Le comité demande à l’Irlande de « modifier sa loi, voire sa Constitution afin de respecter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques qu’elle a signé ». Mais l’Irlande a répondu que « sa loi et sa Constitution reflètent une approche nuancée et proportionnelle sur cette question profondément morale ».
AFP (9/06/2016)