Dans la nuit du 17 au 18 avril, le Sénat a adopté, en deuxième lecture, le texte sur l’égalité entre les femmes et les hommes, et notamment l’article supprimant la notion de “situation de détresse” comme condition préalable à l’avortement. Désormais, l’interruption volontaire de grossesse est ouverte à toutes les femmes qui ne souhaitent pas poursuivre leur grossesse.
Un amendement avait été déposé par des sénateurs UMP (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 17/04/2014), mais il a été rejeté par 189 voix contre 109. Pour Philippe Bas, un des auteurs de l’amendement, “La loi Veil repose sur un équilibre, entre le principe du respect de l’être humain dès le commencement de sa vie, et la reconnaissance qu’une atteinte peut y être portée en cas de nécessité, associée au fait que l’interruption volontaire de grossesse est un acte médical demandé par une femme en situation de détresse. Cet article rouvre des conflits dans la société française, sans utilité et introduit une contradiction dans la loi“.
Réagissant, la Fondation Jérôme Lejeune “déplore un débat confisqué, écrasé par le tabou sur un sujet fondamental, un enjeu touchant à la vie et à la mort, noyé dans un texte relatif au droit du travail“. Pour Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, “la gauche française a fait hier soir la moisson idéologique de ce qui a été semé en termes de relativisme, de libéralisme, d’utilitarisme, depuis plus de quarante ans sur le plan philosophique“.
Le projet de loi égalité femmes/hommes devra de nouveau être soumis à l’Assemblée nationale, en deuxième lecture.
Lesechos.fr 18/04/2014 – Gènéthique