Le 7 novembre 2006, le Dakota du Sud se prononcera, par référendum, sur la loi anti-avortement promulguée en mars dernier (cf. revue de presse du 01/09/06). En même temps, les électeurs choisiront leurs parlementaires et leur gouverneur. Une victoire du "oui" à cette loi anti-avortement ferait du Dakota du Sud le premier Etat américain à interdire l’avortement et ce, quelles que soient les circonstances de la grossesse. Militants pour cette loi et opposants sont donc en pleine campagne.
Le Monde revient sur le parcours d’une indienne pro-avortement de la tribu des Sioux Oglala. Cecelia Fire Thunder, âgée de 60 ans, a été choisie, en 2004, présidente de sa tribu. Deux ans plus tard, sa destitution a été votée par le conseil tribal, à la majorité des deux tiers, en raison de sa position en faveur de l’avortement. La législation locale ne s’appliquant pas sur le territoire indien, Cecelia Fire Thunder avait décidé, après l’adoption par le Parlement du Dakota du Sud d’une loi interdisant totalement l’avortement, d’ouvrir une clinique de planning familial dans sa réserve de Pine Ridge (40 000 habitants). L’avortement ayant été interdit sur le territoire Sioux par le conseil tribal, Cecelia Fire Thunder compte ouvrir sa clinique, à l’extérieur de sa réserve, et se concentrera sur la contraception.
Le référendum du 7 novembre représente un "laboratoire" pour permettre de "progresser vers la mise hors la loi de l’avortement par la Cour suprême", analyse Le Monde. "Les sondages donnent un léger avantage aux opposants à l’interdiction", précise le quotidien.
Le Monde (Corine Lesnes) 25/10/06