Le 23 juin, les députés polonais ont rejeté, à 265 voix contre 175, une proposition d’initiative citoyenne visant à autoriser l’avortement jusqu’à 12 semaines de grossesse. Ce projet de loi, déposé par Marta Lempart, militante des droits des femmes, visait selon elle à aligner les lois polonaises sur « les critères européens et mondiaux » (cf. Avortement : la Pologne toujours dans la ligne de mire de l’Europe).
La loi polonaise en vigueur interdit l’avortement « sauf en cas de viol et d’inceste, ou si la vie ou la santé de la mère sont en danger ». Elle a été renforcée en 2020 lorsque le Conseil constitutionnel, dans la lignée du gouvernement, a déclaré inconstitutionnelles les IVG « en cas de malformation grave du fœtus » (cf. Pologne : l’avortement eugénique n’est pas conforme à la constitution). Cette position est justifiée par la volonté de mettre fin aux « avortements eugéniques ».
Source : AFP (23/06/22)