Le 30 mai dernier, le gouverneur de Louisiane, John Bel Edwards, a adopté une loi interdisant l’avortement dès les battements de cœur soit à partir de sixième semaines de grossesse. Une exception est prévue lorsque la vie de la mère est en danger. Les législateurs de Louisiane ont massivement validé l’interdiction avec un vote de 79 contre 23 à la Chambre et 31 contre 5 au Sénat.
De nombreux autres Etats américains comme la Géorgie, l’Ohio, le Mississippi, le Kentucky, l’Iowa ou le Dakota du Nord ont récemment adopté une loi similaire (cf. USA : la Géorgie est le quatrième état à adopter la “Heartbeat bill”, Heartbeat bill : l’Ohio restreint à son tour les délais pour un avortement, IVG : la « Heartbeat bill » adoptée par le parlement du Mississipi, Heartbeat bill : le Kentucky vote à son tour la loi). L’Alabama a également interdit la quasi-totalité des avortements, même en cas d’inceste ou de viol (cf. USA : le gouverneur promulgue la loi interdisant l’IVG en Alabama). Le Missouri a quant à lui adopté une loi réduisant le délai d’avortement à la huitième semaine de grossesse (cf. USA : Interdiction de l’IVG au-delà de huit semaines au Missouri). Cependant, plusieurs de ces lois font actuellement l’objet d’un recours en justice.
Le gouvernement du Maine, Janet Mills, a quant à lui signé un projet de loi autorisant des non-médecins à pratiquer des avortements, comme les infirmières praticiennes, adjoints au médecin et infirmières-sages-femmes.
Complément du 13/06/2023 : Le 9 juin 2023, une commission parlementaire du Maine a adopté une proposition du gouverneur Janet Mills visant à autoriser l’avortement au-delà du seuil de viabilité du fœtus, autour de 24 semaines de grossesse, si un médecin le juge nécessaire.
Sources : AFP (29/05/19) ; Washington Times, Melinda Deslatte (30/05/19) ; Washington Times (30/05/19)