Mardi, l’administration Trump a annoncé la révocation des directives données par l’administration précédente en matière d’« avortement d’urgence » (cf. Texas : les urgentistes ne sont pas obligés de pratiquer des avortements).
L’administration Biden avait en effet fait valoir que les hôpitaux – y compris ceux situés dans des Etats où l’interdiction est quasi totale – devaient pratiquer des avortements d’urgence en vertu de la loi relative aux traitements médicaux d’urgence (Emergency Medical Treatment and Active Labor Act, EMTALA). Cette loi s’applique à tous les services d’urgence qui reçoivent des fonds de l’assurance-maladie (Medicare) [1].
La Food and Drug Administration a par ailleurs confirmé qu’elle examinerait, à la demande du ministre de la Santé et des Services sociaux, « les données les plus récentes sur la mifépristone » (cf. Pilule abortive : des complications dans plus de 10% des cas selon une étude américaine). Son responsable, Marty Makary n’a toutefois pas précisé la date de début de l’examen ni ce qui serait précisément examiné.
[1] NDLR : L’EMTALA n’évoque pas l’avortement mais seulement les traitements à apporter aux enfants à naître en cas de nécessité. Les directives de l’administration Biden qui entendaient contraindre les urgentistes à pratiquer des avortements ont fait l’objet de batailles judiciaires, notamment dans l’Idaho (cf. Avortement : le Gouvernement fédéral américain poursuit l’Idaho)
Sources : AP news, Amanda Seitz et Geoff Mulvihill (04/06/2025) ; CBS News, Sara Moniuszko (04/06/2025)