Le 6 juin 2010, le Times publiait un article sur des femmes décidant d’avorter après avoir recouru à une fécondation in vitro (FIV). Il faisait état d’un chiffre moyen de 80 femmes avortant après une FIV en Angleterre (Cf. Synthèse de presse du 8/06/10). Cela a provoqué un vif débat d’autant plus que le système de santé (NHS) "participe à la fois au financement des fécondations in vitro et à celui des avortements".
Le Daily Beast précise que deux semaines après la parution de l’article du Times, des chiffres apportés par la British regulatory agency sont venus en nuancer les conclusions. Dans la plupart de ces avortements après FIV, il s’agissait d’avortements en raison de malformations du foetus. Des cas de fausses couches auraient aussi été classés comme des avortements.
L’article du Times soulevait toutefois des questions importantes. La plupart des partisans de l’avortement affirment que l’IVG est d’abord une question de choix personnel et de liberté et peu importe la manière dont une femme tombe enceinte. Pourtant ces femmes ont une responsabilité de mener leur grossesse à terme explique le Dr Josephine Johnson, chercheuse en bioéthique au Hastings Centre : "les femmes qui ont suivi un traitement de fertilité ont entraîné des médecins et des infirmières dans le processus. Elles ont vraiment beaucoup sollicité l’aide d’autrui". Le Dr William Gibbons, président de la Société Américaine pour la Médecine Reproductive explique que dans de tels cas, le vrai problème est que "les praticiens ont l’impression d’avoir participé d’une manière ou d’une autre à l’avortement".
Slate.fr 29/07/10