Cinquante-cinq membres du Sénat et de la Chambre des Etats-Unis[1] ont signé une lettre afin de dénoncer les nouvelles directives de l’OMS en matière d’avortement (cf. Des dizaines de millions d’avortements dans le monde chaque année. Et toujours pas assez pour l’OMS. ; L’OMS recommande l’avortement à la demande jusqu’au terme). Des lignes directrices « extrêmes » et « imprudentes » selon eux.
L’OMS accusé d’ingérence
Ces membres du congrès condamnent l’OMS « pour avoir “piétiné” la souveraineté » des Etats. Ces questions ne relèvent pas de la compétence de l’OMS, affirment-ils. « Bien que les lignes directrices de l’Organisation mondiale de la santé ne lient légalement aucun pays, nous craignons que l’organisation tente de délégitimer la volonté de toutes les nations souveraines en affirmant faussement que l’avortement est un droit », écrivent les législateurs.
Par ailleurs, mettre l’avortement dans la catégorie des « soins », « c’est aller à l’encontre des normes internationales qui reconnaissent l’enfant à naître comme une personne ayant des droits », rappellent-ils.
Pas de consensus en matière d’avortement
Les membres du congrès ont demandé au directeur général de l’OMS, Tedros Ghebreyesus, de retirer les directives en matière d’avortement. Car « bien que l’Organisation mondiale de la Santé ait le mandat général de “diriger et coordonner le travail de santé international” au sein des Nations Unies, il n’y a pas de consensus sur l’avortement ». Le sujet reste en effet « l’une des questions les plus controversées débattues par les Etats membres dans les négociations de l’ONU ».
L’OMS dispose d’un budget annuel « de plus de 6 milliards de dollars ». Bill Gates, avec un « don annuel de 800 millions de dollars », en est le deuxième financeur, derrière l’Allemagne (cf. Fondation Bill Gates et financement de l’OMS : un problème de principe). Les Etats-Unis y contribuent quant à eux à hauteur de 200 à 600 millions de dollars par an ces dix dernières années (cf. L’administration Trump notifie officiellement son retrait de l’OMS).
[1] Le Congrès compte 100 sénateurs et 435 représentants.
Source : C-Fam, Lisa Correnti (26/05/2022)