Dans La Croix, Claude Huriet, sénateur honoraire, revient sur la campagne "Sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté", récemment lancée par le Planning familial et financée par la conseil régional d’Ile de France (cf. Synthèse de presse du 15/01/08).
Pour lui, les évêques ont eu raison de s’élever contre cette campagne en faveur de l’avortement (cf. Synthèse de presse du 23/01/08) et de dénoncer un acte qui "est toujours une blessure et un échec, pour les femmes, les couples et la société".
L‘objectif de cette campagne était de "promouvoir l’accès des femmes à l’avortement afin d’éviter que 3 000 à 5 000 femmes doivent se rendre à l’étranger pour se faire avorter". Force est de constater que les mesures prises en 2001 par Martine Aubry ont échoué puisque, déjà à l’époque, leur but était de "rendre l’accès à l’avortement plus facile" afin d’éviter que "3 000 à 5 000 femmes doivent se rendre à l’étranger pour se faire avorter". Autre similitude, en 2001, on dénombrait aussi 220 000 avortements par an…
Claude Huriet dénonce ainsi "l’échec du dispositif introduit en 2001, qui a "défiguré" la loi Veil" et les revendications "fallacieuses" des promoteurs de la campagne actuelle. Il souhaite "revenir (…) aux propositions élaborées par le Sénat qui restent d’actualité, parmi lesquelles le renforcement de l’information sur la contraception et le rétablissement de l’entretien social préalable". "Enfin, il est impératif de rétablir le délai légal de dix semaines", conclut-il, en s’appuyant sur la réticence avouée des équipes à pratiquer des avortements tardifs.
La Croix (Claude Huriet) 26/02/08