Des donneuses d’ovocytes poursuivent en justice l’American Society for Reproductive Medicine (ASRM) et la Society for Assisted Reproductive Technology (SART) par recours collectif dans le but de « fixer un prix » en compensation au don de leurs gamètes.
Elles veulent faire valoir les recommandations de l’ASRM qui sont basées sur le remboursement du don de sperme, mais qui « ne reflètent pas ce que le don d’ovocyte implique » : la procédure de don d’ovocyte est « plus douloureuse et plus risquée », le dédommagement devrait en tenir compte.
Les organisations attaquées rétorquent que « si la compensation devient trop élevée, les donneurs seraient tentés de mentir sur leur antécédents médicaux ». En outre, cela « inciterait les jeunes femmes à donner sans penser à l’avenir ». Pour Arthur Caplan, professeur de bioéthique à l’université de New York, « il ne faut pas transformer le don en vente. Ouvrir un libre marché sur les ovocytes humains risque d’augmenter les fraudes ».
Le marché du don d’ovocyte n’est pas règlementé aux Etats Unis. La plupart des cliniques suivent les recommandations de l’ASRM, cependant la compensation peut s’élever à 75000$.
La prochaine audience aura lieu en décembre et l’affaire devrait passer au tribunal l’année prochaine.
Bionews (2/11/2015)