En 2018, environ 3,7 millions de bébés sont nés aux États-Unis soit 2 % de moins qu’en 2017, selon le National Center for Health Statistics (NCHS) du Centers for Disease Control and Prevention. L’ensemble des groupes ethniques est concerné.
Pour la première fois depuis 32 ans, il s’agit d’une baisse record du nombre total de naissances ainsi que des taux de fécondité nationaux. En moyenne, les femmes ont deux enfants, mais elles les ont plus tard dans leur vie que les femmes des générations précédentes. Selon Hans-Peter Kohler, professeur de sociologie à l’Université de Pennsylvanie et spécialiste des questions de fertilité, le rapport ne suggère pas que les Américaines deviennent moins fertiles biologiquement. Les raisons de ces données sont plutôt sociologiques : les couples choisissent de retarder la fondation d’une famille soit par choix, soit par nécessité financière. « Pour l’instant, il n’y a pas lieu de paniquer ou de considérer ces tendances comme exagérément dramatiques » assure Hans-Peter Kohler, car le taux de natalité aux États-Unis suit relativement bien le rythme de son taux de vieillissement de la population.
Pour aller plus loin :
Déclin de la natalité : “La Norvège a besoin de plus d’enfants !”
Un déclin continu de la natalité française en 2018
USA : la chute du taux de natalité se poursuit
Time, Jamie Ducharme (15/05/2019) – It May Not Be a Bad Thing Fewer U.S. Babies Were Born in 2018 Than in Any Year Since 1986