Les lois de bioéthique de 1994 ont été les premières à encadrer la pratique des autopsies en rendant obligatoire le consentement du patient ou de sa famille. Depuis, le nombre d’autopsies a fortement baissé. Ainsi, le projet de loi de bioéthique, actuellement en discussion, prévoit que le consentement reste la règle mais que les médecins puissent passer outre un refus “s’il y a une raison impérieuse de santé publique“.
Le Dr Véronique Fournier rappelle la grande nécessité des autopsies notamment pour la recherche sur les maladies dégénératives du système nerveux. Remarquant que la confiance des familles est entravée par le scandale britannique des prélèvements illégaux de cerveaux humains (cf. revue de presse du 12/05/03), elle rappelle qu’il “ne faut pas aller contre le souhait des familles. Quand on se donne le temps d’expliquer on convainc presque toujours“. “Respectons les malades, ils respecteront la médecine“.
Libération (Eric Favereau) 13/05/03