Australie : une nouvelle affaire d’« erreur » d’embryon

Publié le 15 Avr, 2025

En Australie, une femme a découvert qu’elle avait donné naissance au bébé d’un autre couple à la suite d’une « erreur de transfert d’embryon » dans le cadre d’une fécondation in vitro (FIV) (cf. « Mère porteuse contre son gré » : une Américaine perd la garde de l’enfant qu’elle a porté). L’« erreur » s’est produite dans une clinique de fertilité de Brisbane, gérée par Monash IVF. Le prestataire a déclaré que « l’incident » était le résultat d’une « erreur humaine » et serait « isolé ».

Une action en justice à venir

Au mois de février, les parents biologiques ont demandé que leurs embryons restants soient envoyés à une autre clinique de FIV. Lors de la préparation de ce transfert, le personnel de la clinique a trouvé « un embryon de plus que prévu » dans la « réserve » du couple (cf. Embryons congelés : « Je me sentirais obligée de tout tenter pour les faire vivre »).

« Une enquête a confirmé qu’un embryon provenant d’une autre patiente avait été décongelé et transféré par erreur aux parents biologiques, ce qui a entraîné la naissance d’un enfant », a expliqué un porte-parole de Monash IVF. Les deux familles impliquées envisagent d’intenter une action en justice contre l’organisme. On ne sait pas encore si les parents biologiques contesteront la filiation légale de l’enfant.

700 anciens patients indemnisés dans le cadre d’un précédent recours collectif

Monash IVF assure environ un quart des procédures de PMA en Australie et possède également des cliniques en Malaisie, à Singapour et en Indonésie. Suite à cette affaire, son cours en bourse a chuté de 35% (cf. PMA : la procréation attire les fonds d’investissement).

L’année dernière, le fournisseur avait indemnisé « plus de 700 anciens patients » pour un montant de 56 millions de dollars australiens dans le cadre d’un recours collectif (cf. Australie : le DPI “non invasif” devant la justice). Des tests génétiques avaient conduit à la destruction de nombreux embryons alors qu’il a été confirmé par la suite qu’« environ 35% des embryons étaient sains et auraient pu être utilisés » (cf. Accès aux origines : de nombreux embryons sont « régulièrement » détruits, « dans l’indifférence générale »).

 

Source : BioNews, Dr Melania D’Angiolo (14/04/2025)

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