Dans l’Etat de Tasmanie en Australie, la clause de conscience des professionnels de santé pourrait être limitée par le projet de loi en cours de discussion sur la discrimination religieuse : le texte autorise un pharmacien à refuser de délivrer un contraceptif et un médecin à refuser de prescrire des traitements de fertilité, mais à condition que le refus soit général, pour tous leurs patients sans distinction. Car « l’objection de conscience porte sur une procédure et non sur une personne », estime le procureur général Christian Porter. Ainsi, un médecin généraliste ne souhaitant pas prescrire de thérapies hormonales pour une personne trans ne devra en prescrire pour aucun patient.
Le projet de loi, présenté au mois d’août, a été largement critiqué par l’opposition et les défenseurs des droits. Sa version révisée devrait être discutée au Parlement début 2020, la consultation sur le texte s’achevant le 31 janvier.
Pour aller plus loin : Trois clés pour comprendre l’objection de conscience
Sydney Morning Herald (10/12/2019)