Au Royaume-Uni, le juge Gwynneth Knowles a autorisé une femme à faire prélever le sperme de son mari mourant pour tenter de concevoir après sa mort.
Suite au traumatisme cérébral brutal de son mari, qui sera cause de son décès, la jeune femme avait présenté une demande urgente à la Cour de protection[1]. Le couple avait déjà essayé activement de concevoir, y compris en ayant recours à un traitement de fertilité.
La demande a été soutenue par l’Human Fertilisation and Embryology Authority (HFEA), l’organisme de réglementation indépendant du gouvernement supervisant le traitement de la fertilité et de la recherche. Les avocats représentant le mari ont fait valoir que le prélèvement aurait également été conforme à ses souhaits, un sentiment partagé par les médecins qui s’étaient occupés de lui.
Bien qu’exceptionnelle, l’utilisation posthume du sperme d’une personne décédée ou en fin de vie a des précédents. En 2014, une femme de Birmingham a obtenu le droit de stocker du sperme de son mari mort, et récemment en Australie, la Cour Suprême du Queensland a autorisé une femme à utiliser le sperme de son ami décédé.
Pour aller plus loin :
[1] La Cour de protection est chargée de prendre des décisions en matière de protection sociale au nom des personnes qui ne sont pas en mesure de le faire par elles-mêmes.
Bio News, Alexander Ware (23/07/2018)