Au Québec, les centres de soins palliatifs sont menacés depuis la promulgation de la loi sur « l’aide médicale à mourir », AMM, de juin 2014 (Cf. Gènéthique du 10 juin 2014).
Bien que la loi 52 permette aux centres de soins palliatifs de refuser de pratiquer toute « aide médicale à mourir », cette possibilité est en demi-teinte : « Soit les centres de soins palliatifs refusent d’aller à l’encontre de leur philosophie de soins, au risque de perdre leur financement ; ou bien ils acceptent d’abréger la vie de certains patients, annulant ainsi l’esprit animant leur pratique ».
Or « en intimant les soins palliatifs de répondre positivement, dans leurs havres de paix, aux demandes d’AMM, on condamne à une mort prévisible un des rares lieux où s’exprime, en paroles et en actes, une communauté qui refuse de céder aux sirènes idéologiques de l’individu tout-puissant et autonome ».
Le Devoir (09/11/2015)