Au Pérou la commission des lois du Parlement a rejeté la proposition de loi « dépénalisant l’avortement en cas de viol, fermant la possibilité d’un débat au Parlement avant la clôture de la session parlementaire en juillet 2016 ». Le débat a eu lieu au Parlement mardi durant près de deux heures.
La proposition de loi provenait d’une « initiative populaire » soutenue par près de 50 000 signatures ainsi que par des collectifs féministes qui arguent que « les femmes ont le droit de disposer librement de leur corps ». En juin dernier le président péruvien Ollanta Humala avait soutenu publiquement à la télévision la dépénalisation de l’avortement en cas de viol en s’appuyant sur le fait que « les femmes doivent pouvoir disposer de leur propre corps », suite au rejet par une commission législative d’une proposition de loi semblable en mai.
« L’avortement est inconcevable pour la majorité des Péruviens. La défense de la vie dépasse les religions comme les politiques. Nous ne pouvons pas permettre que ce pays puisse promouvoir la mort » a déclaré Julio Rosas, parlementaire et pasteur évangéliste.
Au Pérou l’avortement est autorisé en cas de malformation grave du fœtus ou lorsque la vie de la mère est en danger.
AFP (26/11/2015) – L’Essentiel (25/11/2015)