Une équipe de médecins libanais vient de réussir la première greffe d’utérus libanaise, au Centre Médical Bellevue à Mansourieh. Le Liban est le dixième pays à réaliser cette greffe complexe.
Depuis 2016, les médecins libanais ont travaillé avec les spécialistes de l’Université de Göteborg, en Suède, afin d’étudier la faisabilité de la procédure [Cf. Suède : l’utérus d’une mère bientôt greffé à sa fille ?, Suède : première naissance après transplantation d’utérus, Suède: un séminaire sur la greffe d’utérus].
La patiente est une jeune femme jordanienne de 26 ans qui a reçu l’utérus de sa mère âgée de 50 ans après un diagnostic d’infertilité utérine. Elle va devoir attendre un an pour s’assurer du non-rejet de la greffe, avant de tenter une fécondation in vitro (FIV).
Le Docteur Amel Alghrani, spécialiste des greffes d’utérus à l’Université de Liverpool, souligne l’importance de cette première greffe pour les femmes musulmanes. La maternité de substitution (GPA) est interdite dans de nombreux pays islamiques et les estimations parlent de 100 000 femmes au Moyen-Orient et en Turquie souffrant d’infertilité utérine. « Pour ces femmes de pays musulmans, la transplantation d’utérus représente potentiellement une nouvelle voie pour accéder à la maternité ».
Ce n’était pas la première tentative au Moyen Orient, l’Arabie saoudite en 2000, et la Turquie en 2011, avaient toutes deux tenté une transplantation, mais aucune n’avait abouti.
Bio News, Georgia Everett (30/07/2018), Lebanon becomes tenth country to perform uterus transplant.