La 16 mai, la revue Nature a annoncé que le ministre de la Santé japonais avait autorisé les médecins de l’université d’Osaka à utiliser du tissu issu de cellules iPS pour le greffer sur des cœurs humains malades. L’équipe de médecins japonais dirigée par le chirurgien Yoshiki Sawa utilisera des cellules iPS pour créer un patch de 100 millions de cardiomycocytes, des cellules du muscle cardiaque (cf. Cellule iPS : un prochain essai clinique japonais pour traiter une maladie cardiaque sévère).
Depuis les études précliniques sur des porcs, l’équipe a montré que des patchs fins de cellules greffés pouvaient améliorer les fonctions cardiaques, en utilisant la communication paracrine qui permet une transmission de l’information de cellule à cellule. Celle-ci régule les inflammations, la cicatrisation et la récupération cellulaire.
Le traitement qui ne sera testé dans un premier temps que sur trois patients, pourrait se poursuivre avec un essai incluant dix patients ou plus, avant une mise sur le marché soumise à conditions si l’essai montrait son innocuité et une première preuve de son efficacité.
Cette nouvelle étude cardiaque développée à l’Université d’Osaka sera la deuxième application clinique à partir de cellules iPS au Japon, la première concerne les essais du professeur Takahashi de l’Institut Riken pour des patients atteints de dégénérescence maculaire, et la troisième mondiale.
BioInformant, Cade Hildreth (02/06/2018) – BioInformant : World’s First Clinical Application of iPS Cells for Cardiac Disease (02/06)