Baisses de revenus ou peur de contracter le virus, le COVID-19 a été la cause de 8 % des IVG au Japon. C’est une enquête nationale menée par le Ministère de la Santé qui a révélé ce chiffre.
Le groupe d’étude du Ministère a interrogé 1965 femmes ayant avorté entre le 15 octobre et le 14 novembre 2020, dans 178 établissements médicaux. Il leur a été demandé de « citer jusqu’à trois raisons pour lesquelles elles avaient choisi d’avorter ». Parmi elles, 152 femmes –soit 7,7 % d’entre elles– ont déclaré « que leur décision avait été affectée par la propagation du COVID-19 » :
- 87 ont invoqué « la baisse de revenus ou la perte d’emploi de leur partenaire »,
- 74 ont cité « leur propre baisse de revenus ou chômage », et
- 42 ont dit « avoir peur de contracter le coronavirus pendant leur grossesse ».
En revanche, aucun cas d’avortement suite à des violences domestiques n’a été signalé, malgré les craintes du gouvernement.
L’étude conclut que ces 152 femmes « auraient pu choisir de poursuivre leur grossesse si elles avaient eu les ressources économiques nécessaires » et que « le coronavirus ayant tendance à avoir un impact plus important sur les personnes à faibles revenus, il est nécessaire de prendre des mesures pour soutenir ces femmes, comme l’amélioration des systèmes de consultation et la fourniture d’une aide financière ».
Source : Japan Times (27/04/2021) – Photo : Pixabay\DR