Stéphanie Lavoie, une Canadienne de 29 ans, a demandé à recourir à l’« aide médicale à mourir ». Elle souffre de « symptômes très lourds causés par la maladie de Lyme ».
Une prise en charge chaotique
« Sans médecin de famille, épuisant toutes ses économies dans des services privés, elle rêvait d’un traitement offert au Mexique pour améliorer sa qualité de vie », ce qu’elle a pu obtenir grâce à la médiatisation de son histoire. Mais après « quelques bénéfices » obtenus grâce au traitement reçu Mexique, des problèmes digestifs ont pris le dessus. Elle ne parvient à se nourrir que de bananes.
Suite à la diffusion de son histoire dans les médias, le ministère de la Santé et des Services sociaux s’est engagé à lui trouver une place dans une clinique spécialisée, notamment pour la maladie de Lyme.
Après plusieurs mois d’attente, elle y entame des traitements. « Il est alors prévu qu’elle reçoive cinq traitements de plasmaphérèse. » Mais, « finalement, après trois traitements, elle a reçu un appel pour lui annoncer qu’on arrêtait tout ».
« On n’a plus les moyens financiers et je n’ai plus le moral »
« Ça a pris 6-7 mois avant d’entamer quelque chose qui est mort dans l’œuf, regrette Stéphanie Lavoie. On m’a dit que du côté de l’administration, ils revenaient sur leur décision en me disant qu’il n’y a pas vraiment de données probantes ».
« J’ai fait une demande d’aide médicale à mourir en septembre, explique la jeune femme. On n’a plus les moyens financiers et je n’ai plus le moral ». Pourtant, « elle tient à mentionner qu’elle aimerait continuer à se battre ».
« Il faudrait qu’on me redonne espoir d’être prise en charge »
En effet, Stéphanie Lavoie « s’accroche à une éventuelle intervention ». « Il y a une chirurgie qui existe pour le syndrome dont je crois être atteinte, chirurgie qui est beaucoup plus connue par des experts aux Etats-Unis, indique-t-elle. C’est autour de 70 000 $. On s’entend qu’avec tous les traitements que j’ai déjà, je n’ai pas ces moyens-là. J’ai fait des démarches auprès de la Ville pour savoir ce que je peux faire comme autofinancement. Je n’ai pas eu de retour, c’est très long ».
Par ailleurs, elle attend des nouvelles de la Régie des rentes, pour savoir si sa demande d’invalidité est accordée. « Mes frais de santé sont exorbitants », explique Stéphanie.
Pour renoncer à sa démarche d’aide médicale à mourir, « il faudrait qu’on me redonne espoir d’être prise en charge à différents niveaux, interpelle-t-elle. D’abord par le système de santé et aussi trouver des moyens d’avoir de l’aide au niveau financier pour qu’on puisse continuer de creuser et continuer d’avancer ».
Sources : TVA nouvelles, Jasmin Dumas (24/11/2023) ; L’Express, Claude-Hélène Desrosiers (23/11/2023)