Dans une lettre ouverte à Sophie Cluzel, Marc-Henri d’Alès, porteur d’une infirmité motrice cérébrale, explique que la légalisation de l’assistance sexuelle pour les personnes handicapées « irait à l’encontre de l’inclusion ».
« Non à cette fausse compassion misérabiliste ! ». Lourdement handicapé et concerné par cette mesure, Marc-Henri d’Alès ne cache pas sa colère. Il s’insurge contre « cette sexualité de caniveau » proposée en guise de compassion. « L’idée de penser que la société n’a que cela à m’offrir pour satisfaire mes idéaux de bonheur me dégoûte », dit-il avant d’ajouter : « Sous prétexte de bienveillance et du manque d’affection que porte la société [à l’égard des personnes handicapées], on est prêt à légaliser n’importe quoi en France ! »
Pour lui, l’assistanat sexuel n’est pas la réponse adaptée à la solitude de la personne handicapée. Cette prestation dévalue « la sexualité qui est à l’origine un don mutuel partagé en la transformant en un plaisir individuel ». Or, comme tout homme, la personne handicapée est « un être de relation qui a besoin de tendresse ».
Pour qu’une société soit réellement inclusive, « il serait bon de faire société ensemble ainsi on pourra créer de véritables rencontres entre personnes valides et personnes handicapées, et comme l’amour naît du mystère de la rencontre, tous les espoirs seront permis ».
Pour aller plus loin :
Transformer le handicap : inventions et expériences de vie
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Ombres et Lumière, Marc-Henri d’Alès (13/02/2020)