Le Docteur Didier David, psychiatre des Hôpitaux de Paris, étudie le devenir psychologique des enfants conçus par IAD (Insémination Artificielle avec Don de sperme) ou FIV (Fécondation In Vitro) et de leurs familles. Ainsi, il note que « les enfants IAD ont un développement intellectuel un peu supérieur à la moyenne, qu’ils n’ont pas de pathologie spécifique et qu’ils sont sans doute un peu surprotégés par rapport à la moyenne ».
D’autre part, il souligne les craintes des parents de révéler à l’enfant son mode de conception par IAD. Selon lui, « les parents craignent surtout de traumatiser leur enfant et de fragiliser la position paternelle. Ils projettent sur l’enfant une réaction de désaveu de paternité ». Par ailleurs, il rappelle que les FIV confrontent les familles à un autre type de problème, celui de la fréquence des grossesses multiples.Enfin, il précise que les échecs de l’assistance médicale à la procréation sont nombreux, que des équipes d’accompagnement sont nécessaires pour aider les parents à faire un nouveau deuil et à accepter de vivre sans enfant ou d’adopter.
Cette étude est le complément de celle réalisée sur la souffrance des couples ayant des difficultés à concevoir des enfants (cf. revue de presse du 31/01/01).
Le Quotidien du Médecin 28/02/01