Argentine : explication de la loi autorisant une mort digne

Publié le 15 Juil, 2012

Dans une autre tribune également publiée par La Croix, Louis Puybasset (Professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, responsable de la neuroréanimation à la Pitié-Salpétrière) et Manuel Otero (praticien hospitalier à l’hôpital Gorge Pompidou), reviennent sur l’approbation récente, en Argentine, d’un projet de loi autorisant "une mort digne".
En mai 2012, le Sénat argentin a adopté à l’unanimité un projet de loi autorisant "une mort digne" (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 14 mai 2012).    
Pour Louis Puybasset et Manuel Otero, "une des finalités" de la loi "est de renforcer l’autonomie du patient". Ainsi, "un patient souffrant d’une maladie irréversible ou incurable ou se trouvant en phase terminale a le droit, après avoir été dûment informé, de refuser une intervention chirurgicale, une réanimation ou d’exiger l’arrêt des traitements qui le maintiennent en vie, lorsque ceux-ci sont disproportionnés par rapport aux perspectives d’amélioration ou lorsqu’ils provoquent une souffrance démesurée ». Ils ajoutent que « le patient a un droit aux soins palliatifs dans le cadre de la prise en charge de sa maladie ou de sa douleur". A tout moment, "le patient peut révoquer sa décision d’acceptation ou de refus des traitements".    

Selon Louis Puybasset et Manuel Otero, "la rédaction et le vote de cette loi ont été très probablement motivés par des cas d’acharnement thérapeutique révélés par la presse en Argentine". Ainsi, "après l’Espagne, la Suède et l’Allemagne, l’Argentine devient le 5ème pays à se mettre dans les pas du dispositif"  adopté en France, avec la loi Leonetti, le 22 avril 2005. "En aucun cas elle ne légalise l’euthanasie, c’est-à-dire l’accès à la demande de mourir exprimée par un patient, et l’injection létale effectuée par un médecin avec l’intention délibérée de donner la mort".
 

La Croix (16/07/12)

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