Depuis la naissance de Louise Brown par fécondation in vitro (FIV) en 1978, plus de 3 millions d’enfants seraient nés suite à une aide médicale à la procréation (AMP). L’ensemble des méthodes d’AMP représenterait 1 à 2% des naissances dans les pays industrialisés. Le recours à ces méthodes n’est pourtant pas dépourvu de risques. Ainsi a-t-on constaté que des maladies liées à des troubles de l’empreinte génomique étaient plus importantes chez des enfants issus d’AMP par rapport à la population générale. Citons comme maladie les syndromes d’Angelman ou de Widemann ou les rétinoblastomes.
Une autre étude a été menée sur des cultures d’embryons de souris en phase préimplantatoire. Les résultats montrent aussi une augmentation des anomalies d’expression de gènes soumis aux phénomènes d’empreinte génétique ainsi que des troubles du comportement.
Les chercheurs se sont alors demandé si les PMA pouvaient entraîner de nouveaux types de mutations. Une étude a été menée sur des souris afin d’évaluer les mutations ponctuelles possibles suite à une procédure d’AMP. D’après les conclusions des chercheurs, les « résultats ne montrent pas de différence significative dans la fréquence ou le spectre de mutation de novo (nouvelles) quand on compare les fœtus obtenus par fécondation naturelle et ceux obtenus par les méthodes d’AMP. »
Le Quotidien du Médecin (Dr Béatrice Vuaille) 28/02/07