Lors de la journée de bioéthique organisée par la Mutuelle générale de l’éducation nationale (MGEN), Carine Camby, directrice de l’agence de biomédecine, a abordé la question de l’âge du couple pour recourir à l’assistance médicale à la procréation. Elle a expliqué que pour une femme de plus de 42 ans et un homme de plus de 59 ans, la décision d’une AMP doit être discutée en équipe pluridisciplinaire. Les seuils d’âge ont été recommandés par le comité médical et scientifique de l’agence de biomédecine. Ils devront être examinés aujourd’hui par le conseil d’orientation de l’agence avant d’être proposés au Ministère de la santé en vue d’un nouvel arrêté ministériel sur les règles de bonnes pratiques de l’AMP.
Pour la première fois, l’âge de l’homme est pris en compte pour des aspects médicaux (incidence sur le risque de fausse couche ou d’anomalies génétiques chez le bébé) et socio-educatifs. Dans les faits, les médecins déconseillent déjà aux femmes de plus de 42 ans de recourir à l’AMP car les chances de mener une grossesse à terme sont inférieures à 5 %. La Sécurité sociale ne rembourse pas les traitements de la stérilité à partir du 43ème anniversaire de la femme.
La Croix 13/10/06 – Le Monde (Sandrine Blanchard) 13/10/06