En Belgique, la Commission de Justice de la Chambre a approuvé en deuxième lecture la proposition de loi élargissant l’accès à l’avortement , par 10 voix contre 6 (cf. Belgique : vers une proposition commune pour élargir l’accès à l’avortement, Belgique : la réforme de l’avortement adoptée en Commission, Belgique : deux pétitions de professionnels de santé s’opposent à l’élargissement de l’accès à l’avortement). L’examen en séance plénière devrait avoir lieu début 2020. Le parti CD&V, opposé à l’extension du délai légal pour avorter a cependant demandé l’avis du Conseil d’Etat, ce qui pourrait reculer le vote d’un mois.
D’autres partis s’opposent à tout ou partie de cette proposition de loi : le N-VA, le Vlaams Belang et le CDH. Catherine Fonck, chef du groupe CDH, soulève les paradoxes du débat parlementaires : « Les partis qui y sont favorables n’ont même pas, entre eux, la même analyse de la loi. Le texte prévoit 18 semaines, mais on parle de la conception. Cela correspond à 20 semaines (NdlR : d’aménorrhée) dans la manière dont on parle tous les jours. Cela signifie qu’on en est au 5e mois de grossesse. On a alors un mini-bébé qui a un développement neuro-sensoriel, qui est quasi au seuil de viabilité. Il y a un cœur qui bat, il gigote. Le bébé n’est pas une simple excroissance de l’utérus. On doit le prendre en considération. Cette loi va trop loin ! »
Le Soir (20/12/2019) ; La Libre (20/12/2019)