Les députés allemands ont adopté, le 7 juillet 2011, l’accès, sous certaines conditions, au diagnostic préimplantatoire (DPI). Ce vote, qui donne un cadre législatif au DPI, a suscité des débats animés au sein du Bundestang (chambre basse allemande). Les responsables allemands des différents groupes parlementaires avaient levé le devoir de discipline des groupes pour permettre aux élus de se prononcer en conscience. Le projet a finalement été adopté par 326 des 594 députés. D’autres motions avaient été déposées, l’une prohibant totalement le DPI, l’autre l’interdisant en permettant quelques exceptions. Soutenues par des députés de tout bord, elles n’ont pas été retenues. Suite à ce vote, le conseil des médecins allemands a affirmé que la création de "
bébé sur mesure ou tout ce qu’on appelle des bébés médicaments, qui ne sont mis au monde que pour sauver un autre enfant malade
" restera interdite.
Le projet adopté prévoit un accès restreint au DPI. Il serait ouvert en cas d’antécédents de maladie héréditaire grave ou en cas de risque important de fausse couche ou d’enfant mort-né. Chaque demande sera examinée par une commission d’éthique et les parents seront conseillés, avant le DPI, par des spécialistes.
L’Eglise protestante s’est dite satisfaite de la mise en place d’un cadre législatif pour le DPI mais juge que le texte va "
trop loin
". Elle aurait souhaité un cadre plus restrictif. L’Eglise catholique a quant à elle "
regretté la décision du Parlement
". Les évêques allemands s’étaient clairement prononcés pour une interdiction du DPI (Cf.
Synthèse de presse du 30/05/11
).
Le Figaro.fr 07/07/2011 – Romandie News 07/07/2011