Mercredi soir, le juge Hayden a de nouveau rejeté l’appel des parents et refusé la proposition de l’hôpital romain d’accueillir le petit garçon malade. « Alfie est en train de mourir », a-t-il déclaré sûr de lui. Pourtant Alfie respire seul depuis lundi soir (uniquement supplémenté en oxygène), alors qu’on le disait dépendant de son assistance respiratoire et condamné à mourir en quelques minutes dès son retrait.
Tom Evans, le père d’Alfie, explique que son fils « se bat toujours, apparaît calme et heureux, avec un rythme cardiaque régulier ». « Je suis assis à côté du lit d’Alfie chaque seconde de chaque jour. Il ne souffre pas et ne ressent pas de douleur et cela m’encourage de plus en plus : j’espère qu’il pourra vivre plusieurs mois, peut-être des années ». « Alfie vit, confortablement, heureux, (…) sans aucune forme de ventilation. » Tom Evans accuse l’hôpital d’avoir fait des erreurs : « Certains disent que c’est un miracle, mais ce n’est pas un miracle, c’était un mauvais diagnostic ». « Il ne montre aucun signe de souffrance ni n’a besoin d’assistance ou de quoi que ce soit. »
Les parents demandent désormais un retour à la maison, qu’ils espèrent « dans un jour ou deux », estimant que faire encore appel ne serait plus utile. « Il n’a plus d’assistance respiratoire depuis trois jours, son état ne s’est pas dégradé. Il ne s’est pas réveillé et il est encore un peu faible, mais ce que nous demandons, c’est de rentrer à la maison pour subvenir à ses besoins. » Ils ont sollicité une réunion calme et positive avec les équipes de l’hôpital pour organiser le retour à la maison. Mais le père a mis en garde : « Si la réunion se passe mal, nous retournerons au tribunal. »
Autour de l’hôpital, le Président de l’hôpital, Sir David Henshaw, et la directrice, Louise Shepherd, ont reconnu « une présence policière significative ». La Police de Merseyside a même publié aujourd’hui un communiqué lançant un « avertissement sévère » à ceux qui osent « attirer l’attention internationale » sur l’affaire Alfie Evans par le biais des réseaux sociaux. « Beaucoup de messages sur les plateformes de médias sociaux ont suscité l’inquiétude. (…) Je voudrais informer les gens que ces messages sont surveillés et rappeler aux utilisateurs des réseaux sociaux que toute infraction, y compris les communications malveillantes et les comportements menaçants, fera l’objet d’une enquête et, le cas échéant, sera prise en compte », avertit l’inspecteur général Chris Gibson.
De son côté Tom Evans a menacé de poursuivre en justice trois médecins de l’Hôpital Alder Hey pour conspiration visant à assassiner son fils et informe qu’il a déjà contacté des enquêteurs privés pour enquêter sur l’affaire.
Il Messaggero (26/04/2018)
Liverpool Echo, Steve Graves (25/04/2018)
Daily Mail (26/04/2018)