A l’occasion de la 2e Pan-African Conference on Family Values, des délégations d’ONG du continent africain se sont réunies à Nairobi, au Kenya, du 12 au 17 mai 2025. La Déclaration de Casablanca était présente.
Abolir la GPA : un sujet prioritaire
En effet, parmi les projets pour promouvoir les familles africaines, la nécessité d’abolir la gestation par autrui (GPA) a été l’un des sujets prioritaires. De fait, le marché de la GPA est en pleine expansion dans le monde et représente une menace réelle pour la stabilité des familles africaines, a souligné Sheila Mukami, professeur de philosophie et signataire de la Déclaration de Casablanca, lors de cet évènement.
Car la GPA constitue un marché contraire à la dignité humaine : il réduit les femmes à leur capacité reproductive et fait de l’enfant l’objet d’une transaction. Or la croissance de ce marché est la conséquence de la pauvreté, des inégalités, du manque d’opportunités sociales et professionnelles ainsi que d’une protection étatique insuffisante (cf. Iran, Inde : la GPA pour payer ses factures). Ainsi, les femmes africaines constituent une « cible facile de cette forme d’exploitation reproductive ».
Une action auprès des gouvernements
Dans ce contexte, la deuxième Conférence Panafricaine cherche à proposer de nouvelles politiques publiques et campagnes d’information visant à protéger les femmes et les enfants contre toutes formes d’exploitation et de trafic.
C’est pourquoi les délégations réunies à Nairobi se sont engagées, à travers un communiqué officiel, à promouvoir auprès de leurs gouvernements la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de la GPA (cf. Des experts de 75 pays demandent l’abolition de la GPA).
Comme le souligne ce texte, ce marché mondial, assimilable à un trafic de personnes et qui atteindra 201 milliards de dollars en 2034 selon Global Market Insights, nécessite une réponse urgente et coordonnée de la communauté internationale afin d’élaborer un traité pour abolir cette pratique (cf. « La GPA est un marché mondial qu’il faut abolir internationalement »).
Source : Déclaration de Casablanca, communiqué de presse (22/05/2025) – Photo : iStock