Le procès du trafic de bébés bulgares s’est ouvert lundi 22 janvier au tribunal correctionnel de Bobigny. Entre juillet 2001 et juin 2005, 23 bébés ont été achetés à des femmes bulgares, souvent seules ou prostituées, pour quelques centaines d’euros puis revendus en France entre 2 000 et 9 000 euros. Le prix était fixé notamment en fonction du sexe du bébé, un garçon valant plus cher qu’une fille. Un des organisateurs du trafic cherchait dans toute la France des parents intéressés. Les parents qui ont acheté ces enfants étaient des couples désirant adopter mais ne répondant pas aux critères de la Ddass en raison de leur mode de vie "manouche". D’après l’enquête, les bébés ont été bien traités dans leur famille adoptive.
Ces 41 parents qui, pour la plupart ont récupéré "leur" enfant, sont jugés pour "provocation à abandon d’enfant" et "simulation" ou "dissimulation" d’état civil et encourent trois ans d’emprisonnement assortis d’une amende de 45 000 euros. La dizaine d’intermédiaires "pourvoyeurs de mères enceintes" risquent 10 ans de prison pour "trafic d’être humain". Le jugement devrait être rendu le 2 février.
Le Monde (Pascale Robert-Diard) 24/01/07 – Le Figaro (Delphine de Mallevoüe) 23/01/07 – Libération (Patricia Tourancheau) 23/01/07