Le Dr Lydia Maria-Scemama, accoucheur libéral, se demande dans le courrier des lecteurs « qui se souviendra de nous dans une ou deux décennies ? ».
Elle énumère les nouvelles techniques de procréation et d’obstétrique qu’ont connues les accoucheurs de cette génération, leur rythme de travail et puis petit à petit leur décalage par rapport à une société « où les 35 heures et les RTT sont à l’avant plan », où les accoucheurs doivent faire face à « des assureurs gloutons » et à des tarifications faisant d’eux des sous-payés. Elle s’inquiète de cette civilisation « où « j’ai droit à une naissance sans risque » figure au même chapitre que j’ai droit à un téléviseur, à un téléphone portable, etc ».
« Etouffés par les fermetures de clinique, l’augmentation des assurances et le non-respect de nos patientes », elle prévient « nous allons arrêter et plus vite que vous ne le croyez ».
Le Quotidien du Médecin 21/10/02