A propos du DPI dans les prédispositions au cancer du sein

Publié le 23 Fév, 2009

Le Monde consacre une interview à Dominique Stoppa-Lyonnet, directrice de l’unité oncogénétique de l’Institut Curie de Paris et auteur d’un rapport sur le diagnostic préimplantatoire et les formes héréditaires de cancer. Elle réagit notamment à la naissance à Londres d’une petite fille issue d’un diagnostic préimplantatoire (DPI) destiné à empêcher la naissance d’un enfant porteur d’un gène prédisposant au cancer du sein. (cf. Synthèse de presse du12/01/09).

Dominique Stoppa-Lyonnet ne se dit pas surprise de cette naissance estimant qu’il y en a déjà eu d’autres dans le monde. Elle précise qu’en France, le DPI ne peut être mis en œuvre que lorsqu’il s’agit de prévenir des maladies génétiques d’une particulière gravité et reconnue comme incurable au moment du diagnostic.

Elle tient à rappeler que les interruptions "médicales" de grossesse (IMG) ne sont pas toujours pratiquées avec l’absolue certitude d’une pathologie grave affectant le fœtus. Ce sont aux Centres pluridisciplinaires de diagnostic prénatal (CPDPN) d’attester de la gravité et de l’incurabilité de la situation et d’autoriser l’IMG ou le DPI. Il n’existe pas de listes des affections concernées pour prendre en compte la singularité de chaque situation familiale.

Pour elle, il ne faut pas remettre en cause les critères actuels de  particulière gravité et d’incurabilité mais elle s’interroge sur la place qui pourrait être faite à la perception par les couples de la gravité de la situation.

Elle suppose que les demandes de DPI vont continuer à augmenter et s’inquiète que l’on ne prenne pas en compte les conséquences sur l’enfant ainsi que la situation des couples fertiles qui ont recours à la procréation médicalement assistée.

Interrogée sur le paradoxe qu’il peut y avoir à accepter le principe du DPI du cancer du sein alors qu’elle consacre sa vie professionnelle à lutter contre cette maladie, Dominique Stoppa-Lyonnet, s’en défend  expliquant que les cancers du sein héréditaires sont une forme tout à fait différente des autres types de cancer…

Le Monde (Jean-Yves Nau) 21/02/09

Partager cet article

Synthèses de presse

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience
/ Fin de vie

« Aide à mourir » : les pharmaciens et les établissements exclus de la clause de conscience

Le projet de loi relatif à l’« aide à mourir » dispose que « le pharmacien ne peut bénéficier d’une ...
Fin de vie : l'Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?
/ Fin de vie

Fin de vie : l’Ecosse en marche vers la légalisation de « l’aide à mourir » ?

Le 28 mars, un projet de loi visant à légaliser l'« aide à mourir » a été présenté au Parlement ...
30_fiv
/ PMA-GPA

Embryons congelés : détruire pour ne pas payer

Alors qu’aux Etats-Unis, le coût de la conservation des embryons congelés ne cesse d’augmenter, certains choisissent de les détruire plutôt ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres