Dans le quotidien, Le Monde, Jean-Yves Nau analyse les répercussions des dernières découvertes scientifiques en matière de clonage (cf revue de presse du 20 mai 2005). Il estime au vue de ces résultats que " les derniers obstacles techniques au clonage à visée thérapeutique sont en passe d’être balayés".
Jean-Yves Nau s’interroge : "comment le front contre le clonage pourrait-il durablement tenir ?" Il soutient qu’il faut désormais compter sur l’appui des associations de familles de malades, des progrès médiatisés par les équipes de pointe et des équipes qui commencent à "améliorer de manière spectaculaire leurs rendements de production des embryons clonés". Tout cela estime t-il, "fait perdre beaucoup de valeur aux arguments avancés par ceux qui dénoncent l’installation de trafics d’ovocytes humains".
Selon lui, ceux qui s’inquiètent de la réification de l’embryon humain et de la publicité faite autour de cette technique ne pèseront pas lourd face à la volonté des biologistes et aux intérêts de l’industrie pharmaceutique.
Jean-Yves Nau s’interroge sur la façon dont va évoluer la situation internationale : "qui de l’empirisme ou de la rigidité législative l’emportera dans les pays européens qui condamnent aujourd’hui le clonage?". A ses yeux, les pays asiatiques pourraient profiter des "atermoiements européens et des oppositions religieuses occidentales d’inspirations chrétiennes pour occuper rapidement une position dominante sur ce terrain scientifique".
C‘est pourquoi, il estime que la proposition de loi déposée par Roger-Gérard Schwarzenberg (cf revue de presse du 26 mai 2005) visant à autoriser le clonage à visée thérapeutique "devrait heureusement relancer le débat".
Le Monde (Jean-Yves Nau) 04/06/05