La Presse canadienne revient sur l’organisation Women on Web (cf. Synthèse de presse du 11/07/08) qui donne aux femmes du monde entier accès à l’avortement médicamenteux via Internet. Les femmes qui veulent avorter répondent à un questionnaire en ligne puis reçoivent, chez elles, par voie postale, les produits abortifs Mifépristone et Misoprostol. Une contribution volontaire de 100$ est demandée.
En 2006, Women on Web a fait parvenir de quoi avorter à plus de 500 femmes – âgées en moyenne de 27 ans – réparties dans une trentaine de pays.
Ce programme n’est pas sans susciter des interrogations quant à la sécurité et l’efficacité. Environ 7% des femmes ayant avorté par le biais de Women on Web ont dû ensuite recourir à un curetage ou à une aspiration en raison d’un avortement incomplet et chez environ 2% d’entre elles l’avortement a échoué. Une étude parue cet été dans le British Journal of Obstetrics and Gynaecology soulignait "le risque particulier découlant du fait qu’aucun examen physique n’est pratiqué par un expert pour valider la période de grossesse estimée par la femme utilisant le service". Cette question est d’autant plus importante que "les risques de complications découlant de l’avortement médicamenteux augmentent avec les mois".
Par ailleurs, l’envoi de médicaments abortifs dans des pays interdisant l’avortement pourrait être poursuivi.
Cyberpresse.ca 07/12/08