À Nicosie, dans le Nord de Chypre, de plus en plus de couples français ont recours à des procréations médicalement assistées (PMA) permettant de choisir le sexe de leur enfant : des pratiques totalement interdites en Europe.
Pour 7 400 euros, un diagnostic pré-implantatoire (DPI), « seule technique fiable à 100 % pour le choix du sexe ».
« La loi turque n’impose pas de limite d’âge quant à la PMA. C’est la raison pour laquelle plus de 5000 couples se rendent dans les 16 cliniques de la région, chaque année », précise le docteur Armagan Ululas. Chaque année, le nombre de couples ayant recours à ces services pour choisir le sexe de leur futur enfant, recevoir un don d’ovocytes ou bénéficier d’une mère porteuse, augmenterait de 30 %. Le taux de réussite annoncé par la clinique est de « 65 % pour chaque FIV ».
Par ailleurs, la plupart des cliniques privées « multiplient les embryons » alors que le médecin devrait en principe n’en implanter qu’un. « Notre credo est le bonheur des couples », justifie le médecin. Cependant, l’une des patientes avoue : « Nous ne savons finalement pas ce que la clinique fait des embryons ou spermatozoïdes non utilisés ». Le docteur Ululas « ne donne pas d’explication non plus, et évacue le sujet ».
Au sud de l’île de Chypre, beaucoup d’experts « s’inquiètent de voir cette ‘tendance’ devenir un phénomène qui pousserait ceux qui disposent du budget à assouvir tous leurs caprices ».
Le Figaro, Alexia Kefalas (01/07/2019) – Chypre, l’île où on peut choisir le sexe de son futur bébé/