Lors des 35e Journées du Collège national des gynécologues-obstétriciens français (CNGOF), les organisateurs se sont entre autres penchés sur les thèmes du diagnostic prénatal, du don d’ovocytes et des grossesses des femmes en situation de précarité en France.
Le CNGOF estime qu’il y a une "pénurie" de dons d’ovocytes en France qui ne permet pas de répondre aux demandes de tous les couples chaque année. Ces demandes se situent entre 1500 et 6000 par an. Les deux indications principales de recours au don d’ovocytes sont le risque de transmission d’une maladie génétique grave et une aménorrhée d’origine ovarienne.
Les médecins ont présenté les dernières statistiques du diagnostic prénatal : celui-ci a abouti à une diminution de la prévalence des malformations congénitales sévères. Il a également permis une meilleure prise en charge de ces dernières. Un autre effet du diagnostic prénatal a été évoqué : la "réduction de la prévalence des naissances vivantes d’enfants trisomiques", lesquelles apparaissent plus élevées chez les femmes de niveau socio-économique faible.
L’Unité fonctionnelle médicopsychosociale en périnatalité (UMPSP) du CHU d’Angers, créée pour les femmes enceintes en butte à des difficultés sociales, psychiatriques ou judiciaires a également été présentée. Elle propose une prise en charge pluridisciplinaire avec un interlocuteur unique pour les patientes concernées par ces problèmes. Les facteurs psychosociaux ont en effet un impact lors de la grossesse et peuvent accentuer le risque de prématurité, de petit poids de naissance ou de mort in utero.
Le Quotidien du médecin (Dr Hélène Collignon) 15/12/11