La loi belge sur l’avortement a eu 25 ans, le vendredi 3 avril dernier. Des féministes devaient remettre à cette occasion une série de propositions à la ministre belge de la Santé, Maggie de Block (cf. Synthèse de presse du 25 mars 2015). Des propositions qui devaient notamment concerner une extension du délai légal.
Pour rappel, en 1990, le roi Baudouin avait refusé de signer cette loi. Il avait été déclaré « inapte à gouverner » le temps que le gouvernement, devenu seul responsable, signe et promulgue le projet de loi.
Monseigneur Léonard, Primat de Belgique, est revenu sur cette loi et ses conséquences : « Il est difficile d’évaluer le nombre des enfants avortés en Belgique depuis 1990 : en tout cas, plus de 300 000. Par principe, il s’agit toujours de victimes qui ne peuvent pas se défendre. Le petit enfant dans le sein maternel peut bien tenter, pendant un certain temps, de se réfugier contre la paroi de la matrice, afin d’échapper à l’agression. Mais en vain. Il ne sera bientôt plus qu’un ‘déchet biologique’ ». Ces propos ont suscité de nombreuses réactions, notamment dans le milieu associatif de défense des droits des femmes.
« N’oublions jamais que nous avons tous été ce minuscule embryon, ce fœtus dans le sein maternel », a-t-il ajouté, « et nous ne sommes ici que parce que nous avons été respectés dans ce stade vulnérable de notre vie ».
Il a enfin rappelé que « notre intention n’est pas de juger les femmes qui ont vécu l’avortement et encore moins de condamner celles qui ont été elles-mêmes victimes de leur entourage. Nous voulons seulement confirmer notre volonté de défendre à la fois la vie précieuse de l’enfant à naître et la dignité de chaque femme ainsi que notre engagement à soutenir les organisations qui aident les femmes à garder leur enfant, y compris dans des situations très difficiles ».
La libre 06.04.2015