Un tribunal britannique autorise l’arrêt de l’alimentation et de l’hydratation d’un patient qui n’est pas en phase terminale

Publié le 8 Juin, 2020

Au Royaume-Uni, un patient âgé de 34 ans, « souffrant d’un problème intestinal grave mais traitable », « va être maintenu dans un coma artificiel et privé de toute nourriture jusqu’à ce qu’il meure par déshydratation ». Ce patient présentant « des antécédents de dépression grave, de maladie mentale et de problèmes intestinaux chroniques », « s’est fait implanter une stomie[1] temporaire alors que les médecins tentaient de surmonter ses problèmes intestinaux ». Cependant, malgré une tentative de chirurgie corrective, « les médecins ont conclu que la stomie devrait être permanente ».

 

Le patient ayant « exprimé à plusieurs reprises sa grande horreur face à cette perspective, craignant qu’il ne puisse pas trouver un emploi ou une compagne », a été maintenu inconscient à l’issue de l’opération. Ses parents sont « convaincus, compte tenu de ses directives préalables et de leurs nombreuses conversations, qu’il préfère à présent être mort plutôt que vivant ».

 

L’hôpital a alors fait appel au tribunal « pour voir si – et comment – les médecins pouvaient faire en sorte que cela se produise légalement ». Et le tribunal a approuvé une procédure de décès « comme étant dans le “meilleur intérêt” du patient ». Une décision « prise dans son “intérêt” parce qu’il est incapable de s’exprimer », alors que le patient « est frappé d’incapacité uniquement parce que les médecins utilisent des médicaments pour le maintenir dans un coma artificiel » et qu’il n’est pas en phase terminale. Et bien que ni « l’euthanasie [ni] le suicide assisté ne so[ient] légaux au Royaume-Uni ».

 

 

Pour aller plus loin :

Directives anticipées, un risque à prendre ?

Xavier Ducrocq : « Faire mourir Vincent Lambert, c’est enterrer Hippocrate »

 


[1] Une stomie est un abouchement l’un à l’autre de deux organes creux (par exemple l’estomac et l’intestin grêle) ou d’un organe creux (côlon, uretère) à la peau.

National Review, Wesley J. Smith (06/06/2020)

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