« Légaliser la GPA constituerait, non pas un ‘progrès’, mais une régression catastrophique au regard de nos connaissances »

Publié le 14 Mar, 2018

Dans une tribune publiée par le Figaro de ce jour, 160 personnalités[1], médecins, psychologues, psychanalystes, prennent position contre la Gestation pour autrui (GPA) dans laquelle «  l’ ‘autrui’ en question n’est manifestement pas le bébé ». Ils rappellent que la loi, « dont la fonction symbolique et structurante est capitale, n’a pas pour fonction d’inscrire à l’origine de l’existence d’un être humain, un déni de son statut de sujet », et que « le future bébé (…) est un sujet avant même de voir le jour ».

 

Dans le sein de la mère, l’enfant tisse des liens avec ceux qui l’entourent « ses premiers repères affectifs ». Ceux-ci, soulignent les signataires, « ont une grand influence sur son développement, via l’épigénétique et la plasticité neuronale très actives dans cette période de la vie ». L’intimité avec la mère, la reconnaissance de la voix du père, de la fratrie sont autant de repères identitaires, qu’il va retrouver une fois né : « C’est sur ces repères qui perdurent de sa vie prénatale à sa vie aérienne, qu’il va s’appuyer pour grandir et se développer ».

 

Aussi les signataires s’insurgent-ils contre une loi  « qui viendrait d’emblée le considérer seulement comme un objet et détruire ‘légalement’ ces liens fondateurs tout cela pour ne pas frustrer des couples qui sembles ne voir dans le ‘bébé’ qu’un objet de désir ». Une chose est de faire face au traumatisme liés à la destruction de ces liens précoces « et les thérapeutes savent combien ce drame les affecte toute leur vie durant », et une autre est « d’organiser ces traumas par la loi ».

 

Pour le collectif, « légaliser la GPA constituerait, non pas un ‘progrès’ (…), mais une régression catastrophique au regard de nos connaissances ».

 

Pour aller plus loin :

GPA : « On ne peut pas remplacer une souffrance d’adulte par une souffrance d’enfant »

 

 

[1] Premiers signataires : Myriam Szejer, pédopsychiatre, Catherine Dolto, haptothérapeute, Louise Lambrichs, écrivain et Jean-Pierre Winter, Psychanaliste.

Le Figaro (14/03/2018)

Partager cet article

Synthèses de presse

piglet-1639587_960_720

Utérus artificiel et prématurité : un essai chez la truie

Une équipe chirurgicale de Toronto a transféré le fœtus d’une truie de son utérus à un "utérus artificiel" ...
Canada : 37 prisonniers ont demandé l’« aide médicale à mourir »
/ Fin de vie

Canada : 37 prisonniers ont demandé l’« aide médicale à mourir »

En date du 13 février, le Service correctionnel du Canada avait reçu 37 demandes de prisonniers de recourir à l’« ...
« Esclavage moderne » : trois cas de GPA forcée signalés au Royaume-Uni
/ PMA-GPA

« Esclavage moderne » : trois cas de GPA forcée signalés au Royaume-Uni

Au Royaume-Uni, trois personnes ont signalé un cas de GPA forcée via le service d'assistance téléphonique « sur l'esclavage moderne et ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres