Contraception et effets secondaires : les femmes britanniques se plaignent de manquer de d’information

Publié le 15 Nov, 2018

Au Royaume-Uni, 75 % des femmes estiment que les effets secondaires de leur contraception ne leur ont pas été expliqués complètement par leur médecin, ni lors de la première prescription, ni lors des rendez-vous suivants, selon une nouvelle étude publiée par le Femedic sur la santé et l’éducation des femmes. « Que choisissent les femmes et pourquoi ? Ont-elles reçu des informations, un soutien et des soins adéquats ? » L’enquête a été réalisée entre octobre 2017 et janvier 2018, sur Internet et via les réseaux sociaux. Elle a rassemblé plus de 1000 réponses.

 

Cette enquête met notamment en lumière que :

  • 75 % des femmes estiment que les effets secondaires de leur contraception ne leur ont pas été expliqués « en profondeur »,  45 % jugent que ces effets secondaires ont été « à peine » présentés et « brièvement », et 6 % pas expliqués « du tout »,
  • 47 % affirment avoir eu de « graves problèmes » à cause de leur contraception et 16 % se plaignent de ne pas avoir reçu les soins adéquats.

 

Parmi les effets secondaires dont ces femmes font état figurent les saignements constants, avec anémie, les caillots sanguins, les pensées suicidaires, les migraines, les opérations chirurgicales en lien avec la contraception, la prise de poids, les changements d’humeur, les problèmes psychologiques graves… « Cela m’a rendu paranoïaque et émotionnellement instable. Je ne savais pas que c’était la pilule à ce moment-là jusqu’à ce que j’utilise à nouveau la même marque après avoir eu mes enfants et que les mêmes symptômes réapparaissent presque immédiatement », témoigne l’une d’entre elles.

 

De plus, la plupart des femmes se plaignent de ne pas s’être senties écoutées par le corps médical quand elles ont commencé à souffrir. « On m’a dit de rester et de voir comment ça se passerait », dit l’une, « je saignais de façon constante pendant six mois et j’étais gravement anémique. Le médecin ne m’a pas aidé jusqu’à ce que cela devienne si grave que j’ai eu besoin d’une transfusion sanguine », se plaint une autre. Médecins qui se seraient moqués ou ne les auraient pas prises au sérieux, les témoignages sont nombreux.

 

Plus grave encore, « 25% des femmes ont déclaré se sentir sous la pression de quelqu’un, un membre de leur famille, un professionnel de la santé ou leur compagnon, pour prendre le type de contraception qu’elles utilisent ».

 

Cette enquête révèle un véritable « mécontentement » des femmes face à la contraception et « souligne le peu d’attention accordée aux problèmes de santé des femmes et aux plaintes de celles-ci pour douleurs ou problèmes en lien avec leur santé reproductive ».

 

« Plus les femmes auront le choix, et plus on les informera, plus elles se sentiront en confiance pour aller vers ce qu’elles savent être le meilleur pour elles », conclut Monica Karpinski, fondatrice du Femedic.

 

Pour aller plus loin :

Pilule contraceptive : la progestérone synthétique cause de dépression

Contraception hormonale : un risque de cancer du sein majoré de 20%

Une étude fait le lien entre contraception hormonale et augmentation du risque de suicide

La pilule reconnue officiellement à l’origine de l’AVC de Marion Larat

Metro, Stéphanie Yeboah (14/11/2018)

 

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